le blog stigny

Le grand gibier et la tuberculose bovine

29 Novembre 2009 , Rédigé par Jean-Pierre Nicod Publié dans #La Chasse

Le Grand Gibier et la tuberculose bovine

Les instances sanitaires du département (voire de la région), relayées par notre fédération,  ont demandé aux sociétés de chasse de leur fournir des têtes et des poumons de sangliers abattus afin de contrôler si ceux-ci ne seraient pas vecteurs et/ou réservoirs de la tuberculose bovine.

Cette demande peut être interprétée de plusieurs façon, d’abord au premier degré :  il peut exister un problème sanitaire et il faut nous mobiliser en tant que chasseurs pour aider les autorités à le combattre .  Au deuxième degré, on peut craindre qu’il s’agisse là d’une manœuvre ourdie pour trouver un motif scientifique à l’éradication génocidaire des grands animaux dans nos forêts.

Je pense que certains trouvent là une bonne raison de ne rien faire et de ne pas répondre à la demande des autorités.  Je crois que c’est une erreur car dans les deux cas, si on ne fournit pas le matériel d’analyse demandé, cela n’aura comme résultat que d’augmenter les soupçons sur la responsabilité de la faune sauvage dans la transmission de la maladie :  si les chasseurs ne fournissent pas le matériel d’analyse, c’est parce qu’ils le savent contaminé.  Et il ne faudra pas longtemps pour en tirer les conclusions qui s’imposent.

Nous savons que les animaux que nous tirons sont dans leur immense majorité sains.  Et que ce n’est probablement pas d’eux que vient le problème.  Alors de grâce, faisons confiance à notre fédération qui ne se serait certainement  pas rendue coupable de complicité dans un complot anti-gibier.  Fournissons le matériel d’analyse demandé. C’est simple,  il suffit de réserver quelques têtes et poumons de sanglier, de les mettre au frais dans un plastique et d’appeler la fédération le lendemain. Le technicien prend rendez-vous et vient sur place chercher les éléments, en général  le jour même.

J’en ai pas mal parlé autour de moi et je suis assez déçu par ce que j’ai entendu venant de tous bords et même de milieux réputés  compétents. Il s’est dit de manière péremptoire, tout et le contraire de tout ce qui revient à dire que personne ne sait rien de précis sur le sujet. Nous avons un moyen technique, fournit pas notre autorité de tutelle que nous avons élue nous-mêmes, qui peut permettre de faire avancer le problème. Alors, bon Dieu, mettons- le en œuvre !

Et essayons pour une fois de ne pas être les vilains petits canards du conte.

Jean-Pierre Nicod

Président de la Saint Hubert de Stigny

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article